A propos
Depuis 2009, mon travail s'articule autour de la notion du corps et des limites normatives que le regard de l'autre lui impose. Il pose les questions du rapport à la norme, à la mort, à la monstruosité, à la folie et aux technologies
Je travaille beaucoup en gravure sur bois, qui est une technique exigeante n'acceptant aucun repentir. Ces contraintes me poussent à me dépasser.
Depuis 2014, j'ai inventé une nouvelle espèce d'hybrides : les désailés. Ils sont des êtres tous très différents, métaphores des humains dans le monde d'aujourd'hui.
Je les invente à partir de multiples croquis que je prends le temps de dessiner à partir de diverses objets et situations. Je pioche autant dans le monde animal que végétale que minéral.
Tout est prétexte à créer. Ensuite, je crée mes désailés que je nomme et qui deviennent ensuite des identités propres.
Certains d'entre eux sont aussi des personnes de mon entourage, que je représente symboliquement en fonction de ma perception d'eux.
Les désailés naissent croquis, dans mes carnets d'études et puis petit à petit, ils sont devenus des gravures sur bois, des affiches des sculptures modelées, et maintenant des sérigraphies sur des vêtements.
Ils ont un lieu à eux, proche de notre monde, qui s'intitule La forêt. Il s'agit d'une grande gravure dans laquelle ils vivent, comme ils peuvent.
N'hésitez pas à aller visiter mon site web qui présente plus avant tout ce travail.
L’ambiguïté se lit pour ceux qui veulent bien se donner la peine de l’observer. Certains la voient, et la laissent passer. D’autres se font mordre. D’autres encore, se posent des questions, intrigués.
Monstre de foire, monstre caché. Monstre stigmatisé qui s’exile, de peur d’être rejeté.
Le monstre : celui qui est montré. Celui qui a tellement l’apparence des hommes, mais qui dans le fond, se sent rejeté de cette catégorie dans laquelle il ne sait pas se reconnaître.
Le monstre : celui qui fait tout comme, mais qui, en vrai, ne peut que donner l’illusion de la normalité.Est-ce qu’il existe autre chose que des monstres ?
Existe-t-il vraiment des êtres qui ne se sentent pas étrangers ?Violaine Fayolle
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